On avait plusieurs excuses pour se la couler douce pendant quelques jours : déjà on avait passé la nuit dans le bus avec passage de la frontière ecuatoriano-péruvienne vers 3h du mat, ensuite la ballade à cheval nous avait laissé des courbatures historiques, on trainait tous les 2 une rhinopharyngobronchite, on commençait a en avoir marre d’être a plus de 2000m d’altitude en permanence, et puis surtout, à Mancora y’a la mer, y’a la plage, il fait 25° toute l’année et l’eau n’est pas glaciale. C’est le spot le plus branché du Pérou. Alors du coup, on s’est fait plaisir : hôtel ecolodge fait par un architecte français, tout en draps blancs et bois clair, bons resto ( ceviche et thon frais a toutes les sauces, pisco sour et jus de maracuya), initiation au surf ( bon d’accord c’était sur des mini vagues, avec des maxi planches et surtout le prof qui te pousse dans la vague, mais on a tous les deux ridés comme des pros..!), snorkeling avec des tortues géantes pas farouches, plage, sieste, bref vous voyez le tableau.. !


C'est difficilement donc qu' on a quitté Mancora, direction Trujillo. Soit une journée de bus à travers le désert. La cote du Pérou est une énorme bande de sable complètement désertique (mais avec un peu de pétrole) avec, çà et là, de belles villes côtières et quelque ruines précolombiennes. On a logé à Huanchaco, petite station balnéaire embrumée a qq km de Trujillo, bien plus calme que Mancora, a l’exception du Dimanche ou la promenade du bord de mer se remplit d’habitants de Trujillo. On a visité les ruines de l’énorme cité chumi Chan Chan. Seule une petite partie a été restaurée et on déambule entre les murs de ce qui a été un immense palais. Chouette. Puis on a trainé nos sacs à dos jusqu’au centre de Trujillo, sur la place d’armes, entourée de superbes casonas coloniales très colorées. On a continué notre parcours gastronomique (entamé a Mancora) avec un duo de pièces de bœuf asperge et champignons pour ma part (tendre et saignant !) et un filet de bœuf farci aux poivrons pour Remi. Slurp !


Bus de nuit jusqu’à Huaraz, ou on retrouve l’altitude et l’essoufflement qui va avec. La ville en soi, pleine de fumée d’échappement et de klaxons, n’est pas très intéressante, mais elle se trouve au milieu de la Cordillère Blanche. Dès qu’on lève le regard, quelle que soit la direction, on aperçoit un sommet enneigé scintillant (la plupart dépasse les 6000m). C’est le paradis des « trekkeurs » et des adeptes de l’andinisme (pas d’alpinisme en Amérique du sud..). On s’est contenté d’une très belle randonnée à la journée jusqu’à la « Laguna 69 » (en effet le nom n’est pas très romantique, mais il se trouve que cette lagune n’a jamais eu d’autre nom que celui, administratif, donné par les géologues qui l’ont recensée). La montée était peu ardue de 3900 à 4800m mais le paysage est grandiose, prairie, rivière, impressionnante cascade et puis cette lagune turquoise dans laquelle dégringole le glacier du .. tiens bonne question .. je ne sais pas comment s’appelle le sommet.. on l’appellera le sommet 69. Une très belle randonnée, même si c’est très fréquenté et qu’on se marche un peu sur les pieds sur le chemin.


Après Huaraz, direction Lima en bus de nuit toujours, mais la version « cama », plus confort.


Arrivés à Lima à 6h30, nous frappons a la porte de notre auberge de jeunesse, ou David, bien que pas très réveillé, nous accueille chaleureusement, et en français. On laisse nos gros sacs et on part à la découverte du quartier de Miraflores, le quartier chic/touristique/quartier des affaires. Apres un café et un sandwich de lechon ( cochon de lait tendre et fondant), on arpente les grandes avenues ou l’activité limenoise commence tout juste. On arrive sur les falaises bordées de beaux et grands immeubles de standing avec vue sur la mer (Lima est une capitale côtière pour ceux qui n’avait pas encore regardé la carte). On est en hiver, la température n’est pas désagréable (15- 20° en journée) mais la ville est drapée dans une brume et d’un crachin pas très agréable (et puis c’est moche sur les photos). Cela dit, il est 7h du matin, mais il ya des surfeurs à l’eau. Le reste de la journée, on se promène dans le quartier et le quartier voisin de Barranco, plus joli avec des maisons plus anciennes et une ambiance bohème. Parfaite pour une bière en terrasse ! Sauf qu’avec le crachin on s’est vite refugié dans un taxi pour rentrer. Vendredi, dernier jour, on a exploré le centre historique et déjeuné dans un bistro qui paraissait vieux de quelques siècles. Apres un course en taxi ou on a failli mourir une dizaine de fois (la circulation à Lima, c’est quelque chose, mais on s’en sort a grand coup de frein de klaxons et de changements de voie inopinés), et qui nous a fait passer par les bas fond de Lima, on est arrivés à l’aéroport où il a fallu malheureusement se dire au revoir. Les vacances dans les vacances se finissent, et celles la etaient hautes en paysages epoustouflants et en bonne gatsronomie !